Le Solstice ou la fête de la Saint-Jean d'été ?

Le Solstice ou la fête de la Siant  - Jean d'été ?

La fête de la Saint-Jean d'été,  traditionnellement accompagnée de grands feux de joie, est la fête de Jean le Baptiste, le 24 juin. Elle est proche du solstice d'été dans l'hémisphère nord, qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin, exceptionnellement le 19 juin (prochaine occurrence en 2488), rarement le 20 juin et le 22 juin.

Le solstice d'été est fêté depuis longtemps. L'origine de cet événement est lié au culte du soleil. Les feux de solstices étaient à l'origine des fêtes païennes. L'église catholique a ensuite christianisé la pratique païenne, selon sa politique traditionnelle.
La fête de la Saint-Jean est associée au personnage biblique de Saint Jean-Baptiste, ses origines sont beaucoup plus anciennes.
La tradition qui veut qu'on allume un grand feu de joie à la tombée de la nuit dans la nuit du 23 au 24 juin puise ses racines dans des rites païens célébrant le solstice d'été.Pendant le solstice d’été, jour le plus long de l'année, les peuples païens avaient déjà pour coutume d'allumer un immense feu de joie symbolisant la lumière du soleil. Comme beaucoup de traditions païennes, cette fête a été christianisée au Moyen Age.Elle a alors été associée au jour de naissance de Saint Jean-Baptiste.
Le bûcher de la Saint-Jean se pratiquait jadis à Paris, les autorités de la ville se chargeant de son organisation. Le feu était traditionnellement allumé par le roi de France en personne sur la Place de Grève , coutume qui perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois.
La fête du Feu du solstice d'été
La Fête du feu est l’évènement saisonnier qui se tient pour le solstice d’été.
Cet event, très inspiré des traditions païennes, mettra le feu à l’honneur, pour le plus grand bonheur des pyromanes, du 21 juin à minuit, jusqu'au 5 - 7 juillet.
Les pompiers dans l’âme ne seront pas déçus, puisque certains hauts faits vous demanderont d’éteindre les feux de la faction ennemie.
De flamboyants feux de joie ont été allumés partout pour raviver l'esprit des peuples et repousser les vieilles malédictions. Chaque année, une personne est choisie pour garder les flammes sacrées et s'assurer qu'elles ne s'éteindront pas.
Appelés« gardiens des flammes », ces élus font appel à l'aide de braves aventuriers qui traverseront le pays et voyageront à leur demande jusqu'au plus profond des sombres donjons. On raconte que ceux qui acceptent de braver les terreurs que l'on place devant eux seront récompensés de leurs efforts par les nombreux pouvoirs des flammes.

PRÉCISIONS
Date
Du 21 juin au 7 juillet.
L’ÉVÈNEMENT

Les festivités ont commencé à l'heure où ils célèbrent la plus chaude des saisons en jouant avec le feu à travers les mondes ! Cet évènement met aussi l'accent sur le JcJ, alors sortez votre équipement de gladiateur et préparez-vous à profaner ou défendre les feux de joie du solstice d'été.- Étouffer la flamme :
il est possible les jeux entre deux groupes qui se ruer sur les feux de joie de la faction opposée et tenter de les éteindre, afin de la priver de la bénédiction des esprits du feu ! Chaque camp devra donc défendre ses propres feux.
- Jongler avec le feu : Parlez avec le jongleur de feu, qui se tient près du feu de joie de votre capitale, afin d’accomplir une quête quotidienne de jonglag
- Le feu dans le ciel :
Le festival du Feu du solstice d'été se termine traditionnellement par la mise à feu du ciel lui-même. Les gobelins ont dévolu considérables talents (et de grosses quantités de poudre) à la tâche, pour fournir un spectacle inoubliable de feux d'artifice.


Les plats et boissons


Nombreux sont les mets et les boissons à découvrir lors d'événement, qui apporteront au gourmet des améliorations magiques temporaires : les saucisses du solstices d’été, le grillé, les petits pains grillés, la fameuse tarte au sureau, la bière de fête flamboyante, le sac d’ingrédients et la mystérieuse cuvée spéciale du seigneur …

Les traditions Saint - Jean

Les feux de la Saint-Jean constituent une tradition encore vivace dans de nombreux pays. On allume pour l’occasion un grand feu visible de loin autour duquel la communauté se rassemble et fait la fête. La coutume veut également que les jeunes gens sautent par-dessus le feu quand il est plus ou moins consumé.
Dans certaines villes, on danse autour du feu et de véritables bals sont organisés.

Le 24 juin, la nuit est encore très courte, ce qui permet de faire la fête jusqu'au matin.
Une autre tradition veut que l'on récolte des plantes médicinales le 24 juin. Selon le dicton, "Les herbes de Saint Jean gardent leurs vertus tout l'an".
Les cendres des feux de la Saint-Jean préservaient par exemple de la foudre et des orages. Pour les amoureux, le fait de sauter par-dessus le feu garantissait que leur amour dure toute l'année. Les femmes célibataires devaient quant à elles porter des couronnes de fleurs sur leur tête en guise de symbole de leur virginité.

Dans certaines régions les rituels étaient différents. Par exemple, il fallait tourner 9 fois autour du feu pour espérer trouver un mari ou une femme dans l'année, pour s'assurer de l'argent toute l'année, il fallait jeter une pièce dans le feu et la retrouver dans les cendres.

La fête de la Saint Jean dans le Monde

La fête de la Saint Jean se célèbre à l'international.      
En Belgique, dans la ville de Mons, la Saint Jean se célébrait en effectuant des feux dans les différents quartiers de la ville. Les feux étaient réalisés grâce au bois récolté par les enfants et étaient accompagnés de coqs en cage. Des concours de chant étaient aussi organisés.       


Cette tradition s'est arrêtée en 1822 suite à un incendie qui conduisit à l'interdiction de la fête. 

La célébration de la fête reprit grâce à l'association "Les feux de la Saint Jean" qui, à partir du 23 juin 1990, organise des cortèges suivis d'un feu de bûcher et d'animations.         

En Espagne, la fête de la Saint Jean représente le combat du Bien contre le Mal et la victoire du Bien sur le Mal. Pendant les jours qui précèdent la fête, il est de coutume pour les jeunes d'allumer des feux pendant la nuit et de sauter par-dessus. 

Ce rite expulserait les impuretés et éloignerait les maléfices.
A noter : 
le jour de la Saint-Jean a une importance toute particulière pour les Québécois puisqu’il s’agit du jour de la Fête nationale du Québec ! Cette date est célébrée dans toutes les villes du Québec par des feux de joie et des feux d'artificesource et suite 
A noter: 
Jusq'au XX siècle aviat importance pour les arméniens, après la dmiantion d'apoque soviétique la fete n'avait pas la même sens. Les arménien ont continué à feter, mais avec moderation. 
La naissance de saint Jean Baptiste
Le récit de la naissance de saint Jean Baptiste se trouve dans les Évangiles, imbriqué avec celui de la naissance de Jésus-Christ : l'auteur raconte l'apparition de l'ange Gabriel à Zacharie, un vieux prêtre du Temple de Jérusalem. Il lui annonce que sa femme Élisabeth, qui ne lui a pas donné d'enfant et souffre de sa stérilité, va lui donner un fils, nommé Jean, qui sera un prophète. Zacharie refuse de le croire, compte tenu de son grand âge et de la stérilité de sa femme : il est puni de son incrédulité par la perte de la parole. Neuf mois plus tard, Elisabeth donne naissance à un garçon. Lors de la circoncision de l'enfant, sa famille s'étonne de son souhait de le nommer Jean, et interroge Zacharie qui confirme le choix de sa femme par écrit, avant de retrouver l'usage de la parole pour chanter un cantique de louange.Cet événement fait l'objet d'un culte à la date du 24 juin.

La fête liturgique de la Nativité de saint Jean Baptiste


Pour les églises catholiques et orthodoxes, aunsi l'église arménienne la fête du 24 juin, six mois avant Noël, célèbre la Nativité de Jean Baptiste, cousin de Jésus Christ.

Le feu est le protagoniste, puisqu'il est considéré un élément purificatoire.

Les jours précédant la fête, les jeunes apportent du bois pour faire un feu de joie, et l’allumer la nuit. Quand le feu de joie est plus ou moins consommé, les gens sautent par-dessus. Ainsi, et selon la tradition et la croyance populaires, on expuls
e les impuretés et on éloigne les maléfices.
Un autre rite typique de cette fête est celui des « herbes de la Saint-Jean » ou bouquet de la Saint-Jean. La veille de la Saint-Jean (le soir du 23 juin), on cueille sept herbes différentes, aromatiques ou pas, et des fleurs qui ont des propriétés prétendument magiques : du fenouil, du romarin, des mauves, des fougères mâles, des roses sauvages… On laisse le bouquet dans l’eau pendant la nuit et le lendemain, on le sort et on se lave le visage avec l’eau. On garde le bouquet, le laissant sécher pendu derrière la porte de la maison, pour la protéger des sorcières.
Traditionnellement, dans la plupart des paroisses de France, la fête de la Jeunesse avec des jeux et des rites de passages qui étaient à la fois le moment de réception des nouveaux membres de la bachellerie du village ou du quartier (les adolescents), et l'élection du roi et de la reine de la Jeunesse pour la nouvelle année. Cette fête, qui était celle de l'apogée de l'Été, était fortement marquée par la musique. Elle commençait le matin avec la messe de la Saint-Jean au cours de laquelle on chantait et jouait l'Hymne à saint Jean-Baptiste qui a donné son nom aux notes de musiques, et comportait toujours le soir une veillée avec un grand feu allumé avec des bûches que les jeunes gens et les jeunes filles étaient allés mendier les jours précédents dans chaque maison. Elle se terminait par un bal nocturne.ParisAu Moyen-Âge, la ville y donne sur la place de Grève des fêtes ainsi que le feu de la Saint Jean. Celui-ci qui était traditionnellement allumé par le roi de France en personne, perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois. Fêtes de la Saint-Jean sur la place de Grève.Alsace-LorraineDans certaines communes françaises, un bûcher de bois d'une dizaine de mètres de haut est construit pour être brûlé le soir de la fête, notamment dans la grande majorité des communes du nord de l'Alsace, ainsi que dans le sud de l'Alsace dans les communes de la vallée de la Thur et du pays de Thann, et récemment de la vallée de la Doller, mais aussi dans le Loiret à Chemault et en Lorraine à Contz-les-Bains, Harsault et Fontenoy-le-Château notamment. En Alsace, le bûcher est appelé un fackel, dans la petite commune de Soultzbach-les-Bains, cette tradition perdure le feu est appelé Johànisfirla et est fêté chaque année le dernier samedi de juin. Dans les Vosges, ainsi que dans le Sud de Meurthe-et-Moselle, cette construction est appelée une chavande.

Contz-les-Bains - La roue

Contz-les-Bains. La roue enflammée
À Sierck-les-Bains, en Lorraine, les lumières de la ville s'éteignent à la nuit tombée et l'on fait descendre le long de la colline du Stromberg, de la commune voisine Contz-les-Bains, une roue de feu qui termine sa course dans la Moselle. Cette roue artisanale d'un diamètre de 2,10 m est bourrée de sarments de vigne et de paille que 
l'association.
 La Jeunesse de la Saint-Jean de Contz-les-Bains  enflamme juste avant de la lancer du haut de la colline face au château des Ducs de Lorraine de Sierck-les-Bains. Il s'ensuit l'embrasement du bûcher.
Les villageois de Contz-les-Bains en liaison avec la ville de Sierck-les-Bains, répètent chaque année au mois de juin cette cérémonie, un rite bien étrange qui remonte à la nuit des temps. Cette coutume est une survivance d'un culte solaire très ancien et devenu rare de nos jours. Beaucoup d'historiens citent dans leurs travaux la roue enflammée du Stromberg.
Une fête réputée dans la région et les spectateurs sont chaque année au rendez-vous.

Pyrénées


Le brandon à Saint-Aventin (vallée du Larboust), photographie d'Eugène Trutat, 1898

Pont-sur-Seine (25 juin 2011)
Dans les Pyrénées, et particulièrement en Comminges, le feu de la Saint-Jean s'appelle le brandon. Il est constitué par un tronc de conifère préparé longtemps à l'avance : il est fendu longitudinalement, sur tout le pourtour, en plaçant dans les fentes des coins de bois. Finalement, il a une forme de fuseau, il est dressé et on y met le feu. Dans les Pyrénées-Orientales, une marche est organisée du Canigou à Perpignan : les marcheurs portent des torches qui viennent grossir le feu qui brûle aux pieds du Castillet. Cette cérémonie est suivie de sardanes, danses traditionnelles catalanes, et de feux d'artifice. La ville de Bagnères-de-Luchon célèbre également la Saint-Jean avec des brandons. Elle a par ailleurs déposé un dossier de candidature pour l'inscription de la tradition au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, conjointement avec l'Andorre et l'Espagne. Candidature qui a été acceptée en décembre 2015 à la dixième session du Comité intergouvernemental, dès lors inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Pays du Mont-Blanc


En Haute-Savoie, au pied du Mont-Blanc, la vallée de l'Arve fête la Saint-Jean en illuminant les cimes qui l'entourent. Durant le week-end qui suit la Saint-Jean des montagnards des communes du Pays du Mont-Blanc (Passy, Sallanches, Saint-Gervais...) gravissent de jour les monts escarpés qui entourent la vallée pour se positionner à leur sommet. Ils attendent alors les dernières lueurs pour allumer les feux qu'ils ont amené avec eux. Au crépuscule, tous les sommets qui encerclent cette vallée de montagne se mettent ainsi à briller de manière quasi simultanée. La symbolique veut qu'en brulant de la fin du jour à la nuit tombée, les feux prennent ainsi le relais des rayons solaires pour prolonger cette journée d'été, avant que les jours ne commencent à se raccourcir. Ce spectacle dure une trentaine de minute environ et est visible dans toute la vallée. Une fois les feux allumés, les montagnards redescendent quant à eux de nuit jusqu'aux refuges avoisinants. Cette tradition est en place depuis le début du siècle dernier et si les premières personnes construisaient ces feux de la Saint-Jean avec du bois, voir des pneus, ce sont aujourd'hui des feux de bengale qui sont utilisés pour cette célébration.

Limousin

Dans le Limousin, les enfants du village ou de la ville allaient chercher du bois mort ou d'autres combustibles et fabriquaient eux-mêmes le bûcher auquel ils mettaient le feu la nuit venue. Ils avaient l'accord tacite des parents qui laissaient célébrer une tradition qu'ils avaient respectée quand ils étaient plus jeunes. D'ailleurs beaucoup d'adultes venaient veiller autour du feu, c'est-à-dire tard, car à trois jours du solstice d'été, les jours sont très longs. Dans les années 1950, ainsi, on voyait en ville, ou sur la route, des attroupements autour de ce qui ressemblait à un feu de camp. Lorsque les flammes baissaient, les garçons, surtout, sautaient par-dessus le feu autant de fois qu'ils le voulaient pour montrer qu'ils en étaient capables. Pour profiter de cette liberté nocturne, ne pas aller se coucher de bonne heure, pour une fois pouvoir s'amuser la nuit, les jeunes ravivaient le feu, quelquefois avec du laurier ce qui faisait crépiter le brasier. L'apparition des pétards, des fusées de feu d'artifice ont provoqué des accidents que les édiles ont voulu éviter pour la population mais aussi pour ne pas être accusés de laxisme. De plus, le goudronnage des routes, les chaussées transformées en aires de stationnement, l'augmentation de la circulation, la télévision ont eu raison de ces traditions.

Auvergne

Dans le Puy-de-Dôme, les jeunes, souvent des étudiants, se rassemblaient à Royat et montaient à pied au sommet du Puy de Dôme où ils passaient la nuit en attendant l'aube du 25 juin pour observer le lever du soleil qui apparaît à l'horizon limité à l'Est par les Monts du Livradois et les Monts du Forez. Quelquefois ils allumaient un feu au sommet (peut être aussi pour se réchauffer un peu). Cette coutume existait dans les années 1940 et beaucoup plus tard dans les années 1960 mais existe-t-elle encore ?

À Rennes (Ille-et-Vilaine)

Sur le territoire de la paroisse Sainte-Thérèse, au sud de la gare, dans les années 1950, se déroulaient deux événements le soir de la Saint-Jean : un feu place de l'église et un feu place Bir Hakeim.
  • Le feu de la place de l'église : un caractère religieux
Un petit bûcher de fagots secs était dressé au milieu de la place dans l'axe de l'entrée principale de l'église. Vers 20 h, des paroissiens se rassemblaient autour du bûcher. Un prêtre de la paroisse, accompagné d'un choriste muni d'un petit seau d'eau bénite et d'un goupillon, venait réciter des prières puis bénissait le bûcher en l'aspergeant d'eau bénite, tout en prononçant des formules pieuses. Ensuite, l'enfant de chœur, à l'aide d'une boîte d'allumettes, mettait le feu au papier disposé sous les fagots. Le feu se propageait vite et en quelques minutes l'ensemble du bûcher flambait. Le prêtre et son servant assistaient un moment à la combustion puis se retiraient dans l'église. Les fidèles contemplaient un moment le feu puis se dispersaient alors, les uns rentrant chez eux, les autres se rendant place Bir Hakeim.
  • Le feu de la place Bir Hakeim : un caractère festif
La place Bir Hakeim était alors un espace herbu sans utilité particulière ; c'était une aire de jeux naturelle pour les enfants du quartier. À l'époque, avant que ne se construisent les maisons des Castors et celles du Foyer, la campagne se trouvait à 50 m.
De très nombreux habitants du quartier s'y rendaient en famille.
Une estrade était dressée à l'est de la place pour, dans un premier temps, un spectacle à forte connotation bretonnante : musique jouée par les instruments traditionnels de Bretagne intérieure tels que binious, bombardes, et interprétée par des hommes ou adolescents costumés pour la circonstance et danses bretonnes où se mêlaient hommes et femmes eux aussi habillés de vêtements bretons.
Puis, après la danse sur scène, venait le moment tant attendu : l'allumage du bûcher. Dès que celui-ci était consumé, les jeunes filles et les jeunes gens entamaient de folles rondes autour des braises. Ainsi se terminait invariablement la fête et chaque famille regagnait son domicile entre 23h et 24h

Bretagne


Feu de la Saint-Jean en Bretagne (dessin, Le Petit Journal, 1893)
En 1875, la revue La Terre Sainte décrit ainsi la fête de la Saint-Jean à Brest :
« À Brest la Saint-Jean a une physionomie particulière et plus fantastique encore que dans le reste de la Bretagne. L'heure venue, trois à quatre mille personnes accourent sur les glacis : enfants, ouvriers, matelots, tous portent à la main une torche de goudron enflammée, qu'ils agitent avec violence. Au milieu des ténèbres de la nuit, on aperçoit des milliers de lumières mobiles qui courent, décrivent des cercles, scintillent et embrasent l'air par d'innombrables arabesques de flammes ; parfois, lancées par des bras vigoureux, ces torches s'élèvent en même temps vers le ciel, et retombent en gerbes d'étoiles sur le feuillage des arbres. Une foule immense de curieux, attirés par l'étrangeté du spectacle, circule sous cette rosée de feu. Quand le roulement de rentrée se fait entendre, la foule reprend le chemin de la ville, le calme se rétablit, tandis que sur les routes de Saint-Marc, de Morlaix et de Kérinou, on voit des torches fuir en courant, s'éteindre successivement comme les feux follets des montagnes »
La commune voisine de Plougastel-Daoulas avait aussi des coutumes originales pour la fête de la Saint-Jean : le journal L'Ouest-Éclair écrit le  :
« La côte de Plougastel offrait hier soir, à la nuit tombée, un bien curieux aspect. Çà et là de longues gerbes de flammes montaient vers le ciel. C'étaient les feux que, par suite d'une antique coutume, on allume chaque année en Bretagne, en l'honneur de la Saint Jean.
Du haut du cours Dajot, du port de commerce et de la place de Kerjean-Vras, le spectacle était féérique ! Aussi, nombreux étaient les Brestois qui s'attardaient pour jouir de ce spectacle pittoresque.
À Brest même, au Gaz, au Pilier-Rouge, à Lambézellec et à Saint-Pierre-Quilbignon, des feux ont été allumés et des groupes joyeux se sont formés pour danser de gaies farandoles. »
Le culte du soleil était encore pratiqué de manière détournée lors du feu de la Saint-Jean à l'Île de Sein et dans le Cap Sizun. Hyacinthe Le Carguet décrit cette coutume à la fin du xixe siècle :
« Le bûcher était entouré d'un cercle de neuf pierres, appelé Kelc'h an tân (le "Cercle du feu"). On l'allumait en neuf endroits différents, en commençant par l'Orient. Aussitôt que la flamme s'élevait, des jeunes gens armés de torches ou de tisons pris au bûcher, alternant avec des jeunes filles, les cheveux épars sur le dos, et tenant à la main une tige verte d'orpin (Sedum latifolium) défilaient processionnellement, devant le foyer, en faisant trois fois neuf tours. Les jeunes filles inclinaient, au-dessus du feu, les tiges qu'elles avaient à la main, tandis que les jeunes gens agitaient, au-dessus de ces tiges, leurs torches enflammées, en décrivant des séries de trois cercles. Le dernier des tours achevés, la procession s'arrêtait. Les jeunes gens franchissaient, en sautant, trois fois le foyer ; puis, s'emparant des jeunes filles, les balançaient neuf fois au-dessus du feu, en faisant l'invocation an nao !.. an nao !.. an nao !... Les jeunes gens se répandaient alors à travers la campagne, décrivant, avec leurs torches, des cercles de feu, en criant à tous les échos an nao !.. an nao !.. an nao !.. pour indiquer que le rite mystérieux était accompli. Les jeunes filles, au contraire, entraient chez elles, pour accrocher aux poutres les tiges qui avait été passées par le feu. (...) Ces cérémonies sont les restes du culte du soleil, ou la génération par le feu. »

Charles Cottet : Les feux de la Saint-Jean (peut-être à Plougastel), (huile sur toile, salon de 1901, manoir de Kerazan à Loctudy, fondation Astor)
Un témoin décrit les feux de la Saint-Jean à Ouessant en 1910 :
« Un grand bûcher pyramidal, composé surtout d'ajoncs, seul bois qui pousse dans l'île, est dressé sur la pointe qui domine le port et qui fait face à la grande mer. À huit heures et demie, le clergé, en habit de chœur, précédé de la croix et accompagné d'un assez grand groupe de fidèles, s'y rand processionnellement en chantant l'hymne de la Saint-Jean. Puis il y met le feu et entonne le Te Deum. En un instant, grâce à une assez forte brise du large,ce n'est qu'un immense brasier d'où jaillissent des milliers de flammèches. Quand la combustion est bien avancée, la procession, notablement diminuée, rentre à l'église et on se disperse. Dans la plupart des hameaux, il y a des feux de proportions plus modestes. Chacun y contribue et apporte, qui des ajoncs, qui des morceaux de bois hors d'usage. Autour de ces feux, tout le quartier se donne rendez-vous. Les grandes personnes devisent entre elles ; les jeunes gens et les enfants s'amusent. Lorsque le feu est un peu tombé, on saute par-dessus. Parfois un maladroit ou un présomptueux manque son élan et tombe dans le brasier, d'où il se retire avec plus de peur que de mal. Je n'ai jamais vu d'accident sérieux. Un autre jeu consiste à soutenir quelqu'un par les aisselles et, par les pieds, à le balancer au-dessus du feu en comptant un, deux, … neuf. Alors on le baisse jusqu'à toucher le brasier, à la grande terreur de ceux qui n'y sont pas habitués. Mais le plus pittoresque de la fête, ce sont les bispoun : on appelle ainsi des torches faites de toile goudronnée, d'étoupe, de cordages effilés, de brai et autres substances inflammables. Ces torches sont solidement fixées au bout d'un bâton. Les enfants et les jeunes gens se poursuivent, vont en courant d'un hameau à l'autre, en faisant tourner ces torches au-dessus de leurs têtes. L'effet est magique. Le même cérémonial et les mêmes amusements se reproduisent le 28 juin,à la veille de la fête de la Saint-Pierre. » 
Tous les ans, à la Saint-Jean d'Été, la charibaude était allumée à Laval. Dans la même région, à Craon, le 24 juin, le chapitre de Saint-Nicolas dressait, sur la place de l'église, une haute pyramide de fagots, nommée charibaude, à laquelle il venait processionnellement mettre le feu. Aussitôt, la foule faisait éclater sa joie par des cris et des danses autour du bûcher. Les jeunes gens les plus agiles se faisaient un jeu de sauter à travers, et quand le feu était près de s'éteindre, c'était à qui emporterait chez soi un brandon fumant, un précieux talisman contre la foudre.

À Soultzbach-les-Bains - Alsace


Feu de la Saint-Jean à Soultzbacles-Bains 

Feu de la Saint-Jean à Soultzbach-les-Bains .
Depuis des siècles, le feu de la Saint-Jean à Soultzbach-les-Bains est organisé par les conscrits (avant l'incorporation à l'armée), c'est aussi une épreuve de courage ; en effet les conscrits doivent franchir le feu, dressé avec des sarment de vignes.
Le feu a lieu le dernier samedi du mois de juin de chaque année. Y participent les adolescents de 16 à 18 ans, dans une tenue adéquate, avec des chapeaux couverts de roses fraîches, cueillies le jour même.


voir les sources  

Commentaires